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«Toutes les femmes sont fontaine, il y a celles qui le savent et toutes celles qui ne le savent pas encore.»

La couverture elle-même donne déjà une idée de ce roman.
Deux vies, deux parties, deux perceptions des choses: celle de l'homme et celle de la femme.

Et nous savons bien à quel point ces perceptions peuvent à la fois se différencier et se rejoindre. Il est vraiment intéressant de les lire en parallèle dans cet ouvrage.

Je partage ici une phrase du livre que j'ai trouvée très jolie et que en réalité, j'aimerais pouvoir affirmer au quotidien: " Depuis le début, pour nous, la vie est toujours nouvelle, le monde toujours à découvrir. L'amour aussi."

Quel doux programme, quelle belle ambition que d'avoir toujours à découvrir l'amour, le sexe et l'érotisme.

Un homme et une femme franchissent la porte d'un cirque et tout commence.

" Femme, sois la bienvenue dans l'antre d'Eros, moi son humble servante, à travers les portes de son royaume, je veux être avec toi partout où ton désir t'entraînera car ma joie la plus douce sera d'être ta compagne de toutes les jouissances...."

De porte en porte, le lecteur navigue au fil d'une écriture agréable et choisie bellement. C'est aussi un jeu de pistes de chapitre en chapitre, parfois déroutant. Mais la qualité d'écriture correspond bien au choix original de rédiger un livre qui n'est pas commun, qui n'est pas semblable à tous les autres.

C'est à la fois sensuel et ludique.

L'auteur donne pour invitation de suivre le fil du plaisir en créant l'image d’un itinéraire charnel et de découvertes dont le héros est celui qui tient les pages entre ses mains.

Vous ne lirez que rarement un tel livre, composé de cette manière.

Aline Reyes, née en 1956 manie la langue française de façon assez virtuose. Elle a publié de nombreux ouvrages.

Un peu par hasard, elle participe à un concours de littérature érotique en proposant un manuscrit écrit rapidement, presque dans l'urgence et qui séduit les membres du jury.

Elle obtient le prix Pierre Louÿs. Le corps devient son fil rouge tout au long de son œuvre.

Et «  Derrière la porte » illustre bien ce choix.

Résumé du livre

Par un brûlant après-midi d'été, un homme et une femme en quête d'aventure franchissent tour à tour l'entrée d'un petit cirque ambulant. Sans le savoir, ils viennent de pénétrer dans un étrange labyrinthe, où tout n'obéit qu'à une seule loi : celle du désir. Si vous avez soif, vous aussi, d'émotions nouvelles et de plaisirs interdits, si vous êtes las de la banalité répétitive du quotidien, si vous rêvez d'assouvir les pulsions les plus secrètes de votre âme et de votre corps, alors, n'hésitez plus, passez à votre tour "derrière la porte" et découvrez le passionnant terrain de jeu qu'a imaginé pour vous Alina Reyes. A vous maintenant de choisir les portes que vous allez ouvrir. A vous de tracer votre itinéraire, votre livre, votre destin. Un livre construit en deux parties, l'une vous proposant de vivre les aventures érotiques d'un homme, l'autre, celles d'une femme. A vous de jouer !

Le beau sexe des hommes

Florence Ehnuel

Le Beau Sexe des hommes. Rien que de très immédiat et très anatomique dans le titre de cet essai de Florence Ehnuel. Il s'agit bien du regard, interdit puis sidéré et enfin consentant, porté par une femme sur le pendant de « l'origine du monde ». L'essayiste poursuit dans ce livre« le combat de l'expression de soi » quand il s'agit de dire la sexualité et le rapport amoureux. La gêne et l'aversion d'une mère pour « la chose » ont traumatisé l'enfant qu'elle a été. « Là où mon propre sexe serait un zéro, celui du garçon serait négatif. Mon sexe est un vide, celui du garçon, un trou noir. Une antimatière. »

Son mariage, aujourd'hui « entièrement distendu » mais réinventé dans une cohabitation qui sépare conjugalité et sexualité (L'Amour conjugué, publié à La Martinière), fut le début de sa bataille contre l'inconscient et la morale bourgeoise de la fidélité. Normalienne, enseignante, mère de quatre enfants, elle dissèque la conquête de sa liberté. « Être regardée, sans gêne, avec une totale bienveillance, jusque dans le détail de mon sexe, a été pour moi un véritable baptême. » Et vice versa. Jusqu'à la vision recherchée et assumée du viril. Elle « aime les jolis nageurs ».

On peut voir dans ce texte, réjouissant et dénué de prosélytisme, une contribution à un féminisme moderne. On y découvre surtout une maturité éblouie, modeste et tranquille qui avance que le spectacle de l'autre peut être une douce nourriture. « Rien de hard. Que du soft. Mais bien du plaisir quand même, que je nous souhaite à toutes, nous femmes. Et qui rend la vie belle.

Mon commentaire

Comment une femme voir et apprécie le sexe de l’homme !?
Sa beauté… c’est quoi ? Comment arriver au jugement de la beauté d’un pénis ?
Ca nous fait réfléchir à nos émotions et trouver ce plaisir encore tabou dans notre société.
Que la femme arrive à trouver les ots pour exprimer son ressenti sans fausse pudeur.
Aussi ce plaisir trouvé avec le sexe de l’homme se généralise, car elle trouve qu’il ne le faut pas rester à un sexe d’homme, en faite, elle a aussi découvert la gourmandise !
Florence a réussi à faire cette découverte et nous la transmettre avec plaisir et passion.
Bravo !!!